GUINEE : Séjour 2014
" Avec le temps, va, tout s'en va
Et l'on se sent blanchi comme un cheval fourbu
Et l'on se sent glacé dans un lit de hasard
Et l'on se sent tout seul peut-être mais peinard
Et l'on se sent floué par les années perdues "
En 42 ans d'exil, je ne revenais que rarement en Guinée. Pour de courts séjours n'excédant pas deux semaines. A présent que mes obligations professionnelles sont derrière moi, je prends le temps de renouer avec ce qui me reste de famille. Ce qui n'est pas du tout évident . Je ne peux plus répondre aux nombreuses attentes de mes proches. Impossible de satisfaire à leurs multiples sollicitations d'ordre matériel et financier. Cela engendre des déceptions. Mais, arrive un moment où " l'immigré" ne peut plus assurer pour tous les siens.
Samedi 19 avril 2014
- à 5 h 57 départ de la gare Lille - Europe pour l'aéroport Rouassy CDG de Paris. A 13 h 35, embarquement pour Conakry à bord du vol AF0727 qui ne faisait pas le plein de passagers. A l'escale de Dakar, pas de nouveaux passagers . Les voyageurs pour la Guinée sont réduits en raison de la terrible l'épidémie du virus ébola qui a fait près de 200 morts depuis début 2014.
- vers 20 h 30 heure locale : arrivée à l'aéroport international de Conakry - Gbessia. Changement notable : aucune tracasserie ni par la police de l'air, ni par la douane. Les agents sont courtois. L'aéroport co-géré par Aéroports de Paris Management (ADPM) est en cours de rénovation. Je suis accueilli par mon frère Alimou que je n'avais revu depuis plus de 26 ans.
Conakry
J'ai passé un mois et dix jours à Conakry.L'essentiel de mon temps a été consacré à mon installation dans la maison familiale: nettoyage intérieur et extérieur, petits travaux d'entretien et achat d'équipements divers. J'ai fait quelques démarches administratives. A la banque j'ai dû attendre un bon moment que la "connexion" informatique soit rétablie pour que la conseillère de clientèle me renseigne. A la poste, le timbre pour un courrier ordinaire pour la France vaut 11.000 fg ( soit plus d'un euro). Je voulais plastifier un document sur l'avenue de la République, aux environs du palais présidentiel : impossible en raison du manque de courant. Je pourrais multiplier les anecdotes.
Avec un si long séjour, on n'échappe pas aux cérémonies de toutes sortes. J'ai assisté au baptême de la fille de mon cousin Diallo Ibrahima Sory (Thierno). C'était l'occasion de rencontrer la famille élargie : cousins et cousines, ressortissants de mon village. Ces cérémonies ont un coût. Il faut toujours mettre la main à la poche. Raison pour laquelle, j'ai décliné beaucoup d'invitations. En trouvant de bonnes excuses.
Du reste, je consacrais mon temps à lire, à écrire et à prier.Je faisais le vide au maximum : pas de télé, pas de radio. J'ai essayé de me couper du monde avec lequel mon seul lien était mon téléphone portable. Pour me créer les conditions propices au calme et au repos. J'ai essayé de tisser de bonnes relations avec mes proches voisins. Ces bons contacts ont été utiles.
Dubréka
Les visites familiales ont également ponctué mon séjour. Principalement à Kagbelin dans la Préfecture de Dubréka où habite la famille de mon regretté frère ainé. J'ai eu le plaisir de revoir ma belle sœur, mes neveux et leur famille. La famille est très regroupée dans le même quartier : ma regrettée sœur Marly et mon jeune frère Hanafiou y ont leur maison.
Certains week-end je me rendais à Dondabon où j'ai obtenu un terrain au pied de l'une des crêtes du Mont Kakoulima. En compagnie de mon frère Alimou. Le site situé à 4 kms du rond - point de Negeya (communément appelé Km 5) est connu pour ses chutes d'eau et sa piscine naturelle.Un endroit idéal pour s'évader. Avant de prendre la route de l'exil, j'ai enseigné quelques années à Dubréka ( 50 kms de Conakry ). J'en garde de bons de souvenirs de jeunesse.
Samedi 31 mai 2014
- 18 h 35 embarquement pour Paris à bord de la compagnie Air France. Avec escale à Nouakchott (Mauritanie).
L'aéroport international de Conakry - Gbessia se modernise. La salle d'embarquement entièrement climatisée dispose d'un bar et restauration, de toilettes , de lavabos et d'écrans publicitaires. Les ponts de débarquement - embarquement permettent aux passagers d'éviter les traditionnels transferts en bus vers ou depuis les aéronefs.
Et l'on se sent blanchi comme un cheval fourbu
Et l'on se sent glacé dans un lit de hasard
Et l'on se sent tout seul peut-être mais peinard
Et l'on se sent floué par les années perdues "
Extrait de la chanson "Avec le temps" de Léo Ferré.
En 42 ans d'exil, je ne revenais que rarement en Guinée. Pour de courts séjours n'excédant pas deux semaines. A présent que mes obligations professionnelles sont derrière moi, je prends le temps de renouer avec ce qui me reste de famille. Ce qui n'est pas du tout évident . Je ne peux plus répondre aux nombreuses attentes de mes proches. Impossible de satisfaire à leurs multiples sollicitations d'ordre matériel et financier. Cela engendre des déceptions. Mais, arrive un moment où " l'immigré" ne peut plus assurer pour tous les siens.
Samedi 19 avril 2014
- à 5 h 57 départ de la gare Lille - Europe pour l'aéroport Rouassy CDG de Paris. A 13 h 35, embarquement pour Conakry à bord du vol AF0727 qui ne faisait pas le plein de passagers. A l'escale de Dakar, pas de nouveaux passagers . Les voyageurs pour la Guinée sont réduits en raison de la terrible l'épidémie du virus ébola qui a fait près de 200 morts depuis début 2014.
- vers 20 h 30 heure locale : arrivée à l'aéroport international de Conakry - Gbessia. Changement notable : aucune tracasserie ni par la police de l'air, ni par la douane. Les agents sont courtois. L'aéroport co-géré par Aéroports de Paris Management (ADPM) est en cours de rénovation. Je suis accueilli par mon frère Alimou que je n'avais revu depuis plus de 26 ans.
Conakry
J'ai passé un mois et dix jours à Conakry.L'essentiel de mon temps a été consacré à mon installation dans la maison familiale: nettoyage intérieur et extérieur, petits travaux d'entretien et achat d'équipements divers. J'ai fait quelques démarches administratives. A la banque j'ai dû attendre un bon moment que la "connexion" informatique soit rétablie pour que la conseillère de clientèle me renseigne. A la poste, le timbre pour un courrier ordinaire pour la France vaut 11.000 fg ( soit plus d'un euro). Je voulais plastifier un document sur l'avenue de la République, aux environs du palais présidentiel : impossible en raison du manque de courant. Je pourrais multiplier les anecdotes.
Avec un si long séjour, on n'échappe pas aux cérémonies de toutes sortes. J'ai assisté au baptême de la fille de mon cousin Diallo Ibrahima Sory (Thierno). C'était l'occasion de rencontrer la famille élargie : cousins et cousines, ressortissants de mon village. Ces cérémonies ont un coût. Il faut toujours mettre la main à la poche. Raison pour laquelle, j'ai décliné beaucoup d'invitations. En trouvant de bonnes excuses.
Du reste, je consacrais mon temps à lire, à écrire et à prier.Je faisais le vide au maximum : pas de télé, pas de radio. J'ai essayé de me couper du monde avec lequel mon seul lien était mon téléphone portable. Pour me créer les conditions propices au calme et au repos. J'ai essayé de tisser de bonnes relations avec mes proches voisins. Ces bons contacts ont été utiles.
Dubréka
Les visites familiales ont également ponctué mon séjour. Principalement à Kagbelin dans la Préfecture de Dubréka où habite la famille de mon regretté frère ainé. J'ai eu le plaisir de revoir ma belle sœur, mes neveux et leur famille. La famille est très regroupée dans le même quartier : ma regrettée sœur Marly et mon jeune frère Hanafiou y ont leur maison.
Certains week-end je me rendais à Dondabon où j'ai obtenu un terrain au pied de l'une des crêtes du Mont Kakoulima. En compagnie de mon frère Alimou. Le site situé à 4 kms du rond - point de Negeya (communément appelé Km 5) est connu pour ses chutes d'eau et sa piscine naturelle.Un endroit idéal pour s'évader. Avant de prendre la route de l'exil, j'ai enseigné quelques années à Dubréka ( 50 kms de Conakry ). J'en garde de bons de souvenirs de jeunesse.
Samedi 31 mai 2014
- 18 h 35 embarquement pour Paris à bord de la compagnie Air France. Avec escale à Nouakchott (Mauritanie).
L'aéroport international de Conakry - Gbessia se modernise. La salle d'embarquement entièrement climatisée dispose d'un bar et restauration, de toilettes , de lavabos et d'écrans publicitaires. Les ponts de débarquement - embarquement permettent aux passagers d'éviter les traditionnels transferts en bus vers ou depuis les aéronefs.
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